Enseignement de l'histoire et éducation au développement durable : l'exemple de l'enseignement secondaire français

  • Mardi 16 novembre 2010 à 12 h (heure de Montréal)
  • Université de Montréal, Pavillon Marie-Victorin, B-328

Conférencière/Conférencier

Photo de Nicole Tutiaux-Guillon

Tutiaux-Guillon, Nicole

Nicole Tutiaux-Guillon est Professeure des universités, à l'IUFM du Nord–Pas de Calais (école interne de l'Université
d'Artois) depuis 2005 et chargée de cours à l’université. Elle enseigne la didactique de l'histoire-géographie, à la fois en tant que contribution à la formation professionnelle et en tant que champ de recherches. Ses recherches
portent sur les pratiques d'enseignement de l'histoire-géographie, sur la prise en charge des finalités politiques et
éthiques et sur les apprentissages de l'histoire. Elle porte un intérêt particulier à l'enseignement des questions socialement vives, et est engagée dans une recherche interdidactique sur l'éducation au développement durable.
Elle est membre du laboratoire Théodile-CIREL (Université de Lille 3).

Description

L’articulation entre l’injonction récente d’éducation au développement durable (EDD) et les disciplines instituées semble aller de soi pour le ministère de l’Éducation nationale français. Mais ces attentes sont en rupture avec la tradition de l'histoire scolaire, en termes de statut des savoirs, de contenus et de démarches, sinon de  finalités. S'ils s’impliquent dans cette « éducation à », les enseignants d’histoire-géographie chargent ainsi plutôt la seconde d'y contribuer, puisque les deux sont enseignées par le même professeur en France. Ce choix se fait aux dépens de la dimension temporelle du « développement durable », et ce, même si des opportunités existent dans les programmes actuels de l’enseignement secondaire. Pourtant, l’intégration de résultats des recherches historiques ou interdisciplinaires sur la co-évolution entre systèmes naturels et sociaux, la prise en compte de temporalités plurielles et les représentations du passé ou des relations passé-présent-futur peuvent permettre d’outiller les     réflexions citoyennes sur les nécessités et les possibles. Ces perspectives supposent d’engager une réflexion sur la
recomposition de l'histoire-géographie et sur sa place dans le système des disciplines scolaires.