L’éducation somatique et la réversibilité de l’amnésie sensitivo-motrice dans une perspective de prévention des chutes chez les ainés

  • Mercredi 13 mai 2009 à 11 h 15 (heure de Montréal)
  • Local 205, pavillon UCU, Université d'Ottawa

Conférencière/Conférencier

Photo de Claudie Pfeifer

Pfeifer, Claudie

Claudie Pfeifer est éducatrice physique, professeur d’éducation somatique. Elle est titulaire d’une maîtrise en sciences de l’éducation. Chargée de cours au département de psychopédagogie et d’andragogie à l’Université de Montréal, elle
poursuit actuellement un doctorat en andragogie et s’intéresse à la place du corps dans l’éducation de la santé chez les ainés.

Description

Les stéréotypes négatifs au sujet du vieillissement, soit l’âgisme, influent sur la perception que les ainés ont d’eux-mêmes (Horton et al, 2007) et sont à l’origine d’un stress considérable, proportionnel à la réduction de la fonctionnalité (Shusterman, 2007) qui influence les locomotions, perception de sa santé et volonté de vivre. Les limitations fonctionnelles et neurologiques installent graduellement des inconforts et diminuent l’amplitude motrice, appelée amnésie sensitivo-motrice (ASM) (Hanna, 1986), empêchant l’information de se rendre au cerveau, modifiant les informations reçues de l’environnement et inhibant les habiletés motrices qui régulent l’évaluation cognitive et la capacité de s’adapter aux environnements changeants (Lauzon, 1996). Tout cela rend l’ainé vulnérable aux chutes. L’éducation somatique (ÉS), qui préconise l’apprentissage de la conscience du corps en mouvement peut-elle favoriser un style de vie sain par chutes et en contribuant à mieux vivre la diminution du stress, la réversibilité de l’AMS au profit d’un vieillissement réussi?

Cette recherche adopte une méthodologie de type qualitative, expérimente une classe d’éducation somatique (ÉS) pendant 10 mois avec 10 aînés, en santé en plus de 1) la tenue d’un journal de bord individuel, selon «l’écriture incarnée» (Anderson, 2002) pour décrire leurs perceptions somatiques; 2) la réalisation d’entrevues semi-structurées sur la perception que ces aînés ont de leur vieillissement, leurs habitudes de vie, leur locomotion au quotidien; et 3) l’utilisation d’un protocole de mesure des effets de la clinique d’ÉS.